Consultation d’un patient atteint d’une infection urinaire

Un patient consulte son médecin pour des douleurs à la miction. Des analyses microbiologiques de l’urine du patient montrent une infection d’origine bactérienne. Suite à ce diagnostic, le médecin prescrit alors à on patient un antibiogramme, permettant de trouver l’antibiothérapie la plus adaptée pour le soigner.

 

1. Définitions :

Une antibiothérapie est un traitement par antibiotique, et un antibiotique est une substance chimique qui empêche le développement d’une bactérie.

Il existe deux types d’antibiothérapie :

  • L’antibiothérapie curative : permet de traiter une infection bactérienne
  • L’antibiothérapie préventive : empêche le développement d’une infection bactérienne.

Un antibiogramme permet d’identifier si la bactérie étudiée est sensible à un antibiotique, intermédiaire ou résistante, c’est-à-dire si elle ne se développe pas, si elle se développe peu ou si elle a une croissance normale.

 

2. Réalisation de l’antibiogramme :

Tout d’abord, pour réaliser cet antibiogramme, il faut prélever des bactéries présentes dans l’urine du patient atteint de l’infection urinaire.

Ensuite, nous déposons ces bactéries sur une gélose Mueller-Hinton, à l’aide d’un écouvillon.

Puis, nous déposons des disques imprégnés d’antibiotiques différents.

A partir de ces disques, il se crée un gradient de concentration en antibiotique, c’est-à-dire que la concentration en antibiotique diminue lorsqu’on s’éloigne du disque. Pour terminer, il faut incuber la gélose ensemencée contenant les disques d’antibiotiques à 37°C pendant 24h.

Après cette incubation, nous observons un tapis bactérien qui présente plusieurs colonies jointives. Les disques d’antibiotiques peuvent être entourés d’une zone circulaire sans colonies jointives ; cette zone où les bactéries n’ont pas poussé s’appelle une zone d’inhibition. Cette zone est inexistante si la souche bactérienne à l’origine de l’infection est résistante à l’antibiotique. Elle est de faible diamètre si la souche est intermédiaire, et de diamètre important si la souche bactérienne est sensible à l’antibiotique.

Voici quelques exemples obtenus en Biotechnologies :

 

3. Interprétation de l’antibiogramme :

On observe que la souche bactérienne à l’origine de l’infection est sensible à cet l’amikacine (AKN), intermédiaire à la pénicilline (PEN) et résistante à l’ampicilline (AMP) et la vancomycine (VAN). Donc, Le médecin va prescrire au patient une antibiothérapie contenant de l’amikacine (AKN).

 

Article rédigé par Lou-Ann et Raniya – Seconde 1 – 3 décembre 2020