Traitement d’un patient atteint d’une infection urinaire par antibiothérapie

Une antibiothérapie est un traitement par antibiotique (= substance chimique empêchant le développement d’une bactérie ou la tuant). Elle est définie grâce à la réalisation d’un antibiogramme.

 

Il existe deux principaux types d’antibiothérapie :

– La première qui est l’antibiothérapie curative. C’est elle qui est la plus utilisée des deux, servant à traiter une infection déjà    développée, via l’administration d’antibiotiques.

– La deuxième qui s’appelle l’antibiothérapie préventive : elle est, comme son nom l’indique, une antibiothérapie de prévention, c’est-à-dire qu’elle va servir à empêcher le développement d’une infection, via l’administration d’antibiotiques.

 

Nous allons donc expliquer comment choisir l’antibiothérapie curative d’un patient atteint de cystite, par la réalisation d’un antibiogramme.

L’antibiogramme est une technique microbiologique permettant de voir quelle(s) antibiotique(s) (sur une différente sélection) est le plus efficace, afin d’éliminer la bactérie à l’origine de la pathologie chez un patient malade.

Il permet d’identifier si la bactérie étudiée est :

Sensible à l’antibiotique choisi (= si la bactérie ne se développe pas en présence de l’antibiotique).

Intermédiaire à l’antibiotique choisi (= si la bactérie se développe un peu en présence de l’antibiotique).

Résistante à l’antibiotique choisi (= si la bactérie se développe totalement malgré la présence de l’antibiotique).

Exemple d’antibiogramme

Pour réaliser cet antibiogramme, nous devons, tout d’abord, réaliser un prélèvement des bactéries contenues dans l’urine du patient atteint de l’infection urinaire. Nous devons, ensuite, déposer ces bactéries sur une gélose, se nommant « gélose Müller-Hinton », préparée au préalable. Il faut ensuite déposer différents types de disques d’antibiotiques, de concentration connue. À partir de ces disques, chaque antibiotique diffuse dans la gélose en créant un gradient de concentration : c’est-à-dire que la concentration d’antibiotiques diminue lorsqu’on s’éloigne du disque d’antibiotique. Enfin, nous devons incuber la gélose ensemencée et contenant les disques d’antibiotiques, pendant 24h, à 37°C.

Après incubation, nous pouvons enfin voir le résultat de notre antibiogramme : la gélose présente alors un tapis bactérien, constitué de colonies jointives. Les disques d’antibiotiques sont alors peut-être entourés d’une zone circulaire sans colonies jointives, où la souche bactérienne n’a pas poussé ; cette zone se nomme la zone d’inhibition. Cette zone est soit :

– Inexistante, si la souche est résistante à l’antibiotique.

– De taille moyenne, si la souche est peu résistante à l’antibiotique

– Importante, si la souche est sensible à l’antibiotique

Comme par exemple, ici avec notre antibiogramme réalisé en classe destiné à l’antibiothérapie de l’infection urinaire d’un patient :

Antibiogramme réalisé au laboratoire du lycée

Après comparaison avec les abaques (= valeurs de référence des zones d’inhibition), nous pouvons en déduire que la souche bactérienne responsable de l’infection urinaire est :

– Sensible à l’amikacine (AMK) ;

– Intermédiaire à la minocycline (MIN) ;

– Résistante à la pénicillline (PEN), l’ampicilline (AMP) et à la vancomycine (VA).

On peut alors conclure que l’antibiothérapie prescrite au patient sera composée d’amikacine.

 

Article rédigé par Issam, Mathis et Rayan – Seconde 1